samedi 9 juin 2007

Cocorosie will never die

Je sais que je n'aurais jamais dû écouter Cocorosie chanter I once fell in love with you, just because the sky turned from green to blue alors que j'étais dans un état hébété comme ce matin. Gare St lazare, une fille qui courait vers le guichet, et qu'est-ce qu'ils font pendant ce temps là ces cons qui n'écoutent pas de musique, qu'est-ce qu'ils font ? Ces cons passaient leur bac. On est alors dans un état où on pense qu'être triste ou pleurer va peut-être nous divertir. On ne peut pas changer de merde, c'est impossible, on ne peut pas changer de merde puisqu'on n'y est jamais, dans la merde. J'aimerais pouvoir dire que j'ai touché un fond, mais ce fond existe-t-il seulement ? Cocorosie chante I believe in saint-nicholas, un livreur de journal me dit bonjour, elle chante no more passion on saint nicholas avenue. Je n'aime pas Cocorosie, je n'aime pas Beckett, je n'aime pas Céline, je n'aime pas Barthes, je n'aime pas le commentaire de texte, je n'aime pas ce qui risque de changer ma vie du jour au lendemain. L'indifférence c'est la sécurité. La sécurité c'est l'indifférence. Il faut qu'en émotions on soit tous communistes. L'émotion, comme l'histoire, comme la géographie, doit être une MATIERE DE L'ENSEIGNEMENT et doit rester telle quelle. Ce qui m'écoeure c'est que quand j'écoute cocorosie je suis dans la même attitude physique que lorsque je lis Beckett, Fritz Zorn, ou Rousseau. Ce qui est écoeurant c'est d'être condamnée à la pensée, c'est de savoir qu'il n'existe ni fond ni paroxysme. Qu'il n'existe aucune alternative à l'art. Il est objectivement impossible de vivre, tout simplement. Il reste une solution, être marxiste, boire beaucoup de bière, être malade.

2 commentaires:

apostille a dit…

Merci.

Jeanne a dit…

:) Cocorosie, c'est bien. (Et le reste.)